La collection de Marc Ladreit de Lacharrière

La collection Marc Ladreit de Lacharrière est une collection de référence. La qualité patrimoniale et la valeur historique des œuvres qui la constituent en font une collection de premier plan et le point d'articulation de réflexions historiques, artistiques et anthropologiques.

Nombre des œuvres qui constituent la collection ont appartenu à des pionniers du goût pour les arts de l'Afrique ou de l'Océanie : collectionneurs, artistes, marchands. Ces derniers ont significativement contribué à la formation d'un regard informé et sensible sur les arts non-occidentaux. L'entrée de la collection de Marc Ladreit de Lacharrière au musée du quai Branly - Jacques Chirac est l'occasion d'approfondir cette dimension de l'histoire de l'art.
 

Historique du projet

La genèse de cette collection est étroitement liée à la création du musée. Marc Ladreit de Lacharrière a voulu en faire don à l'État français afin qu'elle soit présentée au musée du quai Branly. La donation est officialisée le 15 février 2018 par les ministres en charge de la Culture et de la Recherche. Il s'agit alors de la plus importante donation d'œuvres d'art africaines et océaniennes – de par son ampleur et sa qualité – depuis 1945.

Cette collection commencée à l'époque de la création du musée s'est construite dans l'enthousiasme de la reconnaissance pour les arts non-occidentaux. Des œuvres majeures de la statuaire africaine, mais aussi océaniennes, ont résonné avec l'émotion esthétique de Marc Ladreit de Lacharrière. Sans les citer toutes, les « maternités » Sénoufo ou Luluwa, le masque malagan de l'île Tabar de Nouvelle-Irlande forment avec d'autres œuvres rares et peu connues, ou au contraire mythiques et présentes dans de nombreuses expositions, un ensemble exceptionnel qui enrichit considérablement les collections nationales et comble des manques dans les représentations des styles. La majorité de ces chefs-d'œuvre intéresse non seulement l'histoire des arts non-occidentaux mais aussi l'histoire et la réception de ces arts par la succession de leurs collectionneurs prestigieux. Ils sont connus des spécialistes ou plus célèbres comme le masque Dan ayant appartenu à Paul Guillaume. La collection ouvre ainsi d'intéressantes perspectives d'études pour la communauté des chercheurs.

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